La Bretagne compte environ 230 000 résidences secondaires, des maisons qui sont en moyenne habitées 5 mois l’année. Certaines ne sont occupées que 2 mois pendant la période estivale et restent fermées pendant tous les mois d’hivers. Cette période est alors propice au développement de la mérule pleureuse, nous allons donc vous donner quelques conseils pour éviter l’apparition de ce que l’on appelle “la lèpre du bâtiment”.
Conseil n°1 : Laissez la lumière rentrée dans la maison
Ne fermez pas les volets de votre maison, en laissant celle-ci dans le noir. Vous allez favoriser le développement du champignon. Celui-ci n’aime pas beaucoup la lumière du jour qui ralentit sa croissance. Je comprends aussi la nécessité de les fermer pour éviter les cambriolages, mais laissez au moins ceux de l’étage ouverts.
Conseil n°2 : Une maison ventilée = une maison saine
Ne coupez pas la VMC de votre maison, il est important qu’un flux d’air circule pendant la période où elle est inoccupée afin que le taux d’hygrométrie à l’intérieur de votre habitation ne dépasse pas les 60%. Vous allez me dire les départs d’incendies liés à une ventilation mécanique sont très nombreux ? Et vous avez raison ! Faites alors entretenir et contrôler votre VMC une fois par an et faites vérifier le branchement électrique par un professionnel si celui commence à dater. Sachez qu’une VMC est insuffisante pour réguler l’ensemble de l’air ambiant d’une maison inhabitée, nous vous conseillons d’installer une VMI (ventilation mécanique par insufflation).
Conseil n°3 : Faites le tri et évitez le stockage
Ne stockez pas de bois ou de vieux journaux, que ce soit dans la cave ou au grenier. La cellulose est la nourriture principale de la mérule. Dans les anciennes maisons de famille au bord de mer, on trouve très souvent des décorations en lambris ou des cimaises le long des murs pour décorer ou pour cacher des murs humides. Je vous conseille de les enlever pour éviter le développement de tout champignon lignivore comme le coniophore des caves. Si vos murs sont humides , ne collez pas les meubles contre ces murs , laissez une lame d’air circuler entre le mur et les meubles.
Conseil n°4 : Vérifiez vos contrats d’assurance
Vérifiez votre contrat d’assurance, il y a peu de chance que celui-ci vous protège contre les risques liés à la mérule surtout si vous êtes dans une région à risque. Mais si celle-ci apparaît lors d’un des dégâts des eaux (fuite d’eau, infiltration due à une tempête, etc.) les dommages causés par le champignon doivent être pris en charge.
Relisez bien votre contrat d’assurance habitation afin de contrôler que votre compagnie d’assurance n’exclut pas cette cause.
Conseil n°5 : Vérifiez l’étanchéité de votre maison
Vérifiez l’étanchéité de votre maison, 90% des départs de mérule sont liés
à des infiltrations d’eau dues à un manque d’entretien :
- Contrôlez les joints autour de vos fenêtres et faites les refaires tous les 7 ans, nous avons eu cette année de nombreux cas de traitement de mérule attribués à ce type d’infiltrations.
- Il en va de même pour les joints de votre salle de bain. Ceux-ci sont peu sollicités pendant plusieurs mois, ils vont sécher et leur durée de vie va être beaucoup plus courte qu’une maison habitée à l’année. Ils vont alors devenir poreux et doivent être remplacés régulièrement.
Comme vous pouvez le voir il s’agit là de quelques conseils de base qui n’ont rien de miraculeux. Mais si vous les appliquez pour votre maison de vacances les risque de contamination seront beaucoup moins importants. En cas de doute n’hésitez pas à faire appel à un professionnel du diagnostic mérule.
